CORRIGE EXAMEN BLANC

Publié le par F. Pauchot

CORRIGE EXAMEN BLANC :

 

1 : ta shi shei ?

  • On remarque la structure SVO (ta=S, shi = V, shei = O)
  • Il s’agit d’une question ouverte : il n’y a aucun élément de réponse dans la question, la personne demandeuse s’en remet totalement à la personne interrogée. Ce type de question est caractérisée par l’emploi d’un pronom interrogatif (ici : shei = qui ?) et exclut donc l’usage de ma comme de la forme alterno-interrogative.
  • La place du pronom interrogatif est logiquement celle de la réponse qu’il appelle : ta shi shei ? ta shi wo de pengyou (c’est mon amie) ceci découle de la rigueur de la disposition syntaxique en chinois : rappel, la fonction grammaticale d’un caractère chinois lui est très souvent conférée par sa place dans la phrase, d’où l’importance de l’ordre des mots.


2 – ta qu zhongguo ma ?

  • forme SVO
  • Question fermée (la réponse est contenue dans la question) caractérisée par la particule modale ma (toujours en fin de phrase). Celle-ci transforme une phrase affirmative (ici : ta qu zhongguo = il va en Chine) en une question. Si la réponse est négative il suffira de mettre l’adverbe bu( =ne pas) devant le verbe.
  • présence d’un lexème : zhongguo, " l’empire du milieu ". un lexème est un MOT chinois, composé d’au moins deux morphèmes (caractères) C’est l’apparition des lexèmes qui a permis à la langue chinoise de s’adapter au monde moderne.

3 – wo shi chengnianren le :

  • SVO
  • Lexème : chengnianren = majeur.
  • Présence de la particule modale ( toujours en fin de phrase) de changement d’état " le " : celle-ci indique le changement d’état : " je ne suis plus mineur(e), j’ai changé  " ainsi que l’actualisation : " je vous informe de ce que je suis devenu(e) majeur(e) et prétend donc en jouir maintenant des avantages et vous prie de me considérer désormais comme tel(le) "
  • L’absence de genre en chinois : chengnianren signifie indistinctement " majeure " et " majeur ". C’est une des conséquences de l’aspect non-flexionnel de la langue chinoise : les caractères sont invariables et ne peuvent donc nullement être pré-, suffixés . Il n’y a pas volonté, dans le système de représentation chinois, de séprarer ni diviser en catégories : pour les chinois tout est en état continu de transformation. Le dieu bouddhiste indien Avalokitesvara a changé de sexe et est devenue la déesse chinoise Guanyin.

4 – Chuntian, hua kai le :

  • présence d’un indicateur de temps : chuntian, " au printemps ". celui-ci suffit à marquer le temps dans un texte chinois. Il n’y a pas de temps du verbe en chinois : c’est une autre conséquence de l’aspect non-flexionnel de la langue (il est impossible de conjuguer, et notez au passage que l’idée commune " en chinois tous les verbes sont à l’infinitif " est ridicule : l’infinitif est une flexion ! ! ! Donc étrangère à la langue chinoise) et d’autre part, le temps en chine, considéré comme cyclique et non linéaire, ne peut être enfermé dans une catgorie telle qu’un temps du verbe.
  • Le2 : particule modale du changement d’état.

Au printemps, la nature change, les boutons de fleurs éclosent : changement d’état. mais il faut noter aussi l’aspect inchoatif du phénomène : être en train de se transformer (muer, verdir, grandir,… les verbes en –ir……) d’autre part, la volonté n’intervient pas (la pensée chinois est naturaliste, rarement volontariste : " le " indique ce caractère " non-volitif " de l’action.

5 - Ni dai yanjing le

  • SVO
  • Lexème : yanjing
  • Le : le2, changement d’état. Outre le changement d’état (" je n’en portais pas avant ") c’est surtout l’actualisation qui est montrée ici : il s’agit de l’étonnement de la personne qui découvre que le sujet porte des lunettes. C’est le fameux " v’la que tu portes des lunettes maintenant " Encore une fois, rien ne justifie en chinois d’utiliser un temps du verbe, en l’occurrence ici un présent opposé à un passé : cet état actuel découle d’une situation qui au préalable contenue en germe : c’est " l’invisible des racines et des taches solaires ", ce qui est potentiel, latent et qui se manifestera plus tard. Les lunettes en question sont peut-être des lunettes de presbyte : la presbytie, dans la mesure où elle frappe tout un chacun après la quarantaine, est contenue dans le code génétique.

6 – wo mai de shu hen youyisi :

(traduction : le livre (les livres ) que j’ai acheté(s) sont intéressant(s))

  • dans cette phrase, le sujet est de forme compexe : c’est l’ensemble " wo mai de shu ".
  • le verbe c’est " youyisi " : c’est un verbe-adjectif : " intéressant " et " être intéressant " !

Le verbe être, en tant que copule qui relie un " attribut à ", n’existe pas en chinois : encore une fois le temps est cyclique, et la seule loi stable de la nature c’est… la transformation continue (alternance yin-yang, etc…)

  • la structure wo mai de shu : " de " est une particule structurale qui relie un déterminant à un déterminé (en chinois les déterminants se placent toujours avant les déterminés) Nous dépassons ici et très largement le seul état d’appartenance (wo de shu = mon livre) Il s’agit d’une proposition relative : ces dernières sont bien des déterminants (elles répondent bien à la question : " Quelle ? Quel ? Lequel ? La quelle ?…De quel livre parle-t-on ? De celui que j’ai acheté.)
  • Le pluriel en chinois : en absence de marques de nombre (sing., plu.), le fait de ne pas quantifier des éléments, comme ici " shu = " du "livre, indéfini, il y a ambiguïté : seul le contexte peut être clair. En règle général, l’indéfini renvoie au pluriel. Ici, on peut par contre estimer que le personne vient de finir UN livre et souhaite en parler à son interlocuteur. Mais rien n’est moins sûr !

7 – lusenbao da ma ?

facile !

  • Nom propre = transcription phonétique.
  • Verbe-objet (" être grand(e) ")
  • Question fermée…..
 :
  • On remarque la structure SVO (ta=S, shi = V, shei = O)
  • Il s’agit d’une question ouverte : il n’y a aucun élément de réponse dans la question, la personne demandeuse s’en remet totalement à la personne interrogée. Ce type de question est caractérisée par l’emploi d’un pronom interrogatif (ici : shei = qui ?) et exclut donc l’usage de ma comme de la forme alterno-interrogative.
  • La place du pronom interrogatif est logiquement celle de la réponse qu’il appelle : ta shi shei ? ta shi wo de pengyou (c’est mon amie) ceci découle de la rigueur de la disposition syntaxique en chinois : rappel, la fonction grammaticale d’un caractère chinois lui est très souvent conférée par sa place dans la phrase, d’où l’importance de l’ordre des mots.

Publié dans sciences du langage

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